"Femme nue sensuellement repliée sur elle-même" Une sculpture qui à besoin de lissage
Je tiens à préciser, si ce n'est rappeler que les pièces présentées sur ce site web ont toutes été modelées et sculptées à la main par les élèves de l'atelier Schmulb.
Aucun moule n'est utilisé. Tout est réalisé petit à petit du début à la fin.
Il est certes possible de mouler de la pâte à papier mouillé de colle pour faire de la production ou autres, mais il s'agit de techniques que je ne pratique pas.
A l'atelier nous apprenons la sculpture modelage. Pour cela, nous créons une solide structure en carton que nous recouvrons d'un modelage de papier, auquel nous donnons des formes.
En décidant d'exécuter cet ouvrage et le suivant, Guilaine n'a pas choisie la facilité. C'est ce qu'elle avait de mieux à faire pour apprendre et avancer.
Sculpter n'est pas facile mais reste par bonheur, un art à la portée de tout le monde, Toutefois, beaucoup font ce qu'ils nomment sans vergogne, de l'abstrait ou de la sculpture contemporaine.
C'est à dire des oeuvres qui ne ressemblent qu'aux fruits plus ou moins adroits de leur auto permissivité.
Certes, de grand artistes ont ouvert la voie et c'est très bien, mais rappelons tout de même qu'avant de faire des visages décalés, Picasso maîtrisait parfaitement le dessin.
C'est à dire qu'il pouvait faire un portrait normal avec les oreilles à l'endroit et le nez bien au milieu de la figure. Rien à voir avec le petit bonheur la chance.
Pour son troisième stage, Guilaine a voulu faire des jambes. Ce ne fut pas facile mais quel exercice passionnant vous dirait-elle! Ce sont les jambes d'une femme d'environ 1,80 mètre; Cette oeuvre est faite pour être posée sur un socle haut. Après la prise de cette photo, il reste encore du travail d'affinage et même un peu de modelage mais après 40 heures d'atelier, l'ensemble est déjà bien avancé. Pieds et chevilles sont déjà là, alors que mollets et cuisses demandent encore quelques petites modifications.
Je précise que faire des jambes comme celles ci-dessus, est un exercice qui n'est pas envisageable en tant que premier stage à l'atelier.
Pour son quatrième stage de sculpture à l'atelier, Guilaine a choisie de faire quelque chose de plus facile. Elle a fait une femme sensuelle et stylisée aux gigantesques cuisses.
Avec l'expérience acquise; Cinq petites journées d'atelier, ont été suffisantes pour réaliser cette statue.
Dans le style "Nanas" et en hommage à une célèbre artiste, Evelyne a modelé cette pièce haute d'environ un mètre soixante (1,60m), et Béatrice à fait presque la même, mais moins grande. Deux autres réalisation très stylisée de femmes dansantes.
Important volume de papier pour l'ouvrage de Cathy réalisée en 5 jours.
Vouloir faire une pièce d'une telle taille pour une première réalisation s'avère parfois quelque peu déraisonnable. Tout dépend
de l'élève. Mais une chose est certaine; Cinq jours de stage, ça passe très vite. Sans même parler du séchage entre les étapes; Il
faut d'abord construire une structure suffisamment solide pour maintenir le papier mouillé, puis ensuite donner les formes. Ce qui est un combat qui n'est pas de tout repos.
Ce type de construction nécessite selon moi de deux fois cinq jours de stage afin de laisser sécher intégralement avant de peaufiner les formes et faire les détails.
"Belle femme ronde en papier journal, avec une main sur la joue."
Il est absolument nécessaire de faire une structure en proportion du résultat désirée et du timing du stage qui passe très vite, pour ne pas avoir des temps de séchage trop longs.
Ce que je nomme "Le lissage", est une façon de rendre le plus lisse possible, la surface de la sculpture en papier mâché, afin qu'elle soit agréable à regarder. Toutes les réalisations des élèves présentées sur ce site, pourraient, elles aussi, être lissées. C'est à dire présenter le même type de surface que cette sirène en figure de proue.
Sirène en figure de proue - Avant d'en arriver au lissage, il y a d'abord le travail de construction de l'ossature, puis de modelage, d'affinage et de séchage. Il est impossible d'effectuer le lissage avant que la pièce soit bien sèche.
En exagérant un peu, je dirais que pendant la construction, l'ouvrage en papier, ressemble ni plus ni moins qu'à une sorte de patate biscornue qui se flétrie au fur et à mesure du séchage.
De quoi en décourager plus d'un ! D'ailleurs en règle générale, les gens pressés ne peuvent pas pratiquer ce type de réalisations. Car ce n'est pas suffisamment rapide pour eux.
Une fois bien sèche, vient enfin le lissage de l'œuvre.
Sculpture d'une sirène
Je compte faire un dernier petit lissage sur les bras de cette sirène, car on aperçoit encore trop de défauts de surface.
C'est à partir d'une petite figurine, que Alain a réalisé en tant que réalisation d'apprentissage, cette statue d'environ un mètre vingt de hauteur.
Posée sur un socle bien épais, il manque à cette nénette, la serviette de bain qui lui recouvre les mains et un peu d'affinage et de lissage.
Ebauche d'un haut relief en papier mâché interprété par Marie-Jo selon un tableau de Botero
Pour ce genre de réalisation, la structure porteuse est plus facile à mettre en place puisqu'elle est de type murale, mais le modelage n'en
est pas moins un art qui se dompte peu à peu et demande surtout de bien savoir observer les proportions pour bien les retranscrire.
Comme on peu le voir sur ces photos, cette pièce encore à l'état d'ébauche, nécessite de quelques importantes transformations pour
être aboutie. Bras droit qui sort du sein, bras gauche trop maigre, jambe droite trop courte, etc.
L'avantage de la sculpture en papier mâché, est que l'on peut toujours retoucher une oeuvre. Il est en effet possible, dix jours ou dix ans après l'avoir créée, d'apercevoir quelques erreurs et de les corriger en retaillant ou épaississant les formes. Il suffira pour ça de bien nettoyer l'endroit à réparer et même de poncer avant d'ajouter de la matière fraîche, qui après séchage fera l'objet des finitions et retouches de peinture nécessaires.